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VIE ASSOCIATIVE, CULTURELLE et SPORTIVE

Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS
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Propos recueillis par André Buffet au cours de ses entretiens avec André Picard
Schema du stand de tir par André Buffet
Photographie et mise en page de Jean-Michel Peers
Documents d'époque fournis par Anne-Marie Griffon-Picard
Carte postale (tennis) de la Terra Foundation for American Art
Feuillets "Soirée musicale et théâtrale", coll. Roland Sorin.
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Dans le contexte de vie de l'époque, la vie associative revêt une grande importance,
comme on peut le voir avec l'existence de plusieurs associations, ou simplement la
participation à des activités qui rassemblaient les habitants du village...

... le tir, la chasse, le billard, le tennis, le cyclisme, la pêche, le théâtre et la musique,
la brigade des pompiers volontaires, et, enfin, la fête patronale à Pâques. Depuis cette
époque, plusieurs associations se sont créées dans le but de réunir les givernois.
Nous annonçons la naissance de la récente association en date,  
«Giverny en fêtes»
,
dont l’objectif est de favoriser la convivialité dans le village,
dans l’esprit de ce qui se faisait jadis.
_________

LA SOCIETE DE TIR

est l'association la plus importante, et la plus active.
Elle est fondée le 2 juillet 1905 comme l'atteste le livre de comptes du trésorier.





Ses statuts indiquent que sous ce titre, « l'association ainsi formée a pour but d'organiser,
propager et vulgariser l'étude théorique et pratique du tir ». La déclaration publiée au Journal
Officiel le 14 juillet 1905, précise que son objectif est de "répandre dans la commune le goût du tir."
Je me garderais bien de dire que la défaite de 1870 fut humiliante et qu'il était judicieux
de se préparer en cas de conflit. La Société de Tir se compose de 33 membres fondateurs
dont 23 membres honoraires; de 37 membres actifs et de 13 pupilles âgés de moins de 21 ans.

Le bureau élu est composé de
ALBERT COLLIGNON, homme de lettres, maire, président d'honneur avec 24 voix.
LÉOPOLD HERVIEUX, cultivateur, adjoint, président effectif avec 21 voix.
ACHILLE DELAPLACE, instituteur communal, secrétaire, avec 27 voix.
DELPHIN SINGEOT, rentier, secrétaire adjoint, avec 14 voix.
ALBERT ADRIEN PILLON, jardinier, trésorier, avec 15 voix.

La cotisation annuelle est fixée à 1 franc pour les membres titulaires.
Les membres fondateurs versent une entrée de 2 francs, destinés à constituer
un fond de caisse, et les membres honoraires payent une cotisation de 2 francs
alors que les pupilles ne paient que 0,50 francs.

Le stand de tir construit, les exercices de tir ont lieu sur les coteaux de la
voie communale n°33, dite Route de Bois Jérome, au niveau de la descente du
Chemin des Fontaines. La distance des cibles est de 233 mètres, et la trajectoire
des tirs passe à 40 mètres au-dessus de la route.






A la veille de la Grande Guerre, les exercices de tir sont suspendus jusqu'en 1920;
mais la Société de Tir de Giverny n'est pas dissoute.

Il est décidé le 20 avril 1927 de créer des concours publics de tir,
avec pour premiers prix au Lebel: 50 francs, et à la carabine: 30 francs.

L'assemblée générale annuelle convoquée à la salle des fêtes où se sont réunis
les membres actifs, honoraires et pupilles, est précédée d'une visite au Monument,
Place de l'Eglise, élevé à la mémoire des « Morts de la Guerre ».
Grâce à la générosité de nombreux Givernois, parmi les plus connus: Dr.Johnston, C.Monet, E. Légé,
A. Salerou, A. Boyer, Young, madame Cénac, A. Gens etc.....(la liste est très longue; elle est
complétée par des donations en nature), la distribution des prix aux lauréats est présidée par
monsieur J. Villard, conseiller d'arrondissement du Canton d'Ecos.




La manifestation du souvenir n'avait pas lieu le 11 novembre, comme actuellement. Sur ce compte-rendu
de 1925, elle avait eu lieu le 29 septembre. On voit que le déroulement de la cérémonie ressemblait à ce
qui se fait de nos jours, avec les élus, à la différence près qu'à cette époque, les enfants des écoles
participaient et fleurissaient le monument aux morts, sur lequel figurait, pour certains, des
parents et des proches dont la famille avait été endeuillée par la Grande Guerre.


En 1928 la société de tir a pris de l'importance et son effectif global passe à 117.
Les donateurs sont toujours autant généreux. La distribution des prix est attendue.
Une aquarelle est offerte par son auteur, le peintre S. Rossley, artiste anglais.
Elle est l'objet d'un concours spécial. Les membres de l'administration de la cérémonie sont
unanimes: la gratitude de tous est aquise aux donateurs, et chacun de se dire:
« à Giverny on fait bien et largement les choses ».
« Clairons et tambours en tête conduisent le cortège où prennent place: la Municipalité,
monsieur J.Villard, conseiller général, le Comité de Tir, les enfants de l'école et leur maître
chargés de fleurs de toutes couleurs, suivis d'une foule assez compacte. Des intermèdes musicaux
sont éxécutés par le Groupe Symphonique de Vernon dont l'éloge n'est plus à faire ».
Quelques années plus tard l'Harmonie de Gasny participa à la manifestation annuelle.
Suit une allocution de circonstance du Lieutenant Debuis, qui, en remettant diplômes
et médailles, exalte le côté utilitaire du tir en tant que sport, souhaitant avec
tous que son application à la Défense ne soit qu'une chimère.

Fait nouveau en 1931, on compte 6 dames dans l'effectif qui se monte à 121 membres.
En séance le 11 septembre de la même année, il est proposé l'installation du téléphone,
du pas de tir à la ciblerie, par l'achat d'appareils aux Chemins de Fer de l'Etat,
dont l'administration remise d'anciens modèles .

L'effectif s'accroît en 1932, avec 133 membres. Il passe à 149 membres, dont 8 dames, en 1933.

Le Président expose au bureau, convoqué le 11 avril 1934, que le Gouvernement, en raison
des troubles à craindre, a donné l'ordre aux gendarmeries de faire rentrer les armes et
les munitions de guerre détenues par les sociétés de tir et de préparation militaire,
et de gymnastique. La gendarmerie d'Ecos emporte les culasses mobiles des Lebel et une certaine
quantité de munitions. La société de tir cesse son activité entre les 1ers avril 1934 et 1935.

En 1936, on compte 148 membres actifs. Le 11 octobre après la manifestation au Monument
aux Morts, et l'assemblée générale, le palmarès des lauréats a sonné: la fête continue.
A 20 heures, est organisé un banquet au restaurant Renault, à l'issue duquel monsieur Bouquet
instituteur, reçoit de monsieur Charlet inspecteur de l'enseignement primaire, les palmes
académiques. De 22 heures à 4 heures le lendemain, bal avec jazz particulièrement garni et animé.



Les adhésions progressent, avec, en 1937, 169 adhérents, puis, en 1938, 172 adhérents, dont 7 dames.

La progression des effectifs est intéressante à observer.
Seules les crises ont une conséquence sur l'activité de l'association.
Un point important que les hommes ne soupçonnaient pas en fondant la société:
la participation timide mais réelle des femmes qui apparut dès 1931. Il est presque certain
que les avancées sociales, voire culturelles que les femmes obtinrent à cette époque,
eurent pour effet d'accélérer l'évolution de la parité homme-femme.
D'une façon générale, cette activité fut une réussite.

L'imminence de la Deuxième Guerre Mondiale met fin à l'activité de la Société de Tir.
Le livre de comptes s'arrête à la séance du 13 août 1939. La suite reste au brouillon.
Trois semaines plus tard, le 2 septembre 1939, la Mobilisation Générale est proclamée.






Les installations ont été en partie détruites. Le 24 mai 1947, il est décidé plusieurs actions
pour réanimer l'association, à savoir: ouvrir une souscription, organiser une tombola, demander
une subvention auprès d'un organisme compétent. En raison de l'importance des frais de réinstallation et du
manque d'intérêt des jeunes pour ce genre de sport, la reprise de l'activité est compromise.
Afin de sauvegarder les intérêts matériels de la société, il est décidé de
constituer un dossier de dommages de guerre. Le 31 mai 1960, une indemnité d'un montant de 7476,94 NF
est attribuée à la Société de Tir de Giverny en réparation des dommages de guerre occasionnés
lors de l'occupation allemande de 1940 à 1944. Un devis à l'identique des bâtiments et
installations en date du 15 juin 1955 avait été établi.
Dans le cas où l'assemblée déciderait de cesser complètement son activité, ces dommages
peuvent être vendus, ainsi que le permet la loi. Les transactions courantes pour ce genre
d'affaires établissent le taux d'achat entre 40 et 50%. Ainsi le 14 août 1960, une délibération
du comité de Direction autorise son président à signer en l'étude de Maître Lepeltier,
notaire à Evreux, le contrat de vente de cette indemnité ,
acquise en la personne de madame Lucas demeurant à Evreux pour le prix de 3738,47 NF.

André Picard adresse un courrier au maire de Giverny, le 11 septembre 1967, l'informant que la
créance des dommages de guerre a été vendue, que n'exerçant plus d'activité, la Société de Tir de
Giverny a néanmoins une existence légale, qu'il est souhaitable de prononcer sa dissolution.

Au cours de l'assemblée générale de ses adhérents qui s'est tenu à la mairie de Giverny
le 16 septembre 1969, la Société de Tir de Giverny a prononcé officiellement sa dissolution.
Au 31 décembre 1968 l'avoir financier déposé à la Caisse d'Epargne s'élève à 4816,87 NF.
Ainsi il est remis : 2000 NF au président de la Société de Chasse de Giverny,
2000 NF au président de l'Association de Pêche et de Pisciculture de Giverny,
400 NF au président de l'Amicale de Giverny,
416,87 NF à remettre à monsieur le Maire de Giverny pour contribution à l'installation
d'un plateau de culture physique à destination des élèves de l'école communale.
__________________


LA SOCIETE DE CHASSE

<à compléter>
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La SOCIETE DE MUSIQUE

regroupe des musiciens locaux de qualité, donne des concerts,
des bals, et accompagne la troupe théâtrale du village."

Mon ami André Picard en faisait partie.
Sur les deux photos ci-dessous, communiquées par sa fille, on le voit dans le
rôle de Joseph dans la comédie en 3 actes "l'Ami Fritz", d'Erckmann-Chatrian.
Ce spectacle était organisé par l'Union Nationale des Combattants, le 10 décembre 1936.









LES SOIREES MUSICALES ET THEATRALES

Sur les 4 feuillets qui suivent, on retrouve toutes les familles givernoises qui prêtent
leur concours aux soirées conviviales du village, d'abord au profit de la bibliothèque
scolaire, puis au profit de la société de tir. Ces soirées avaient lieu à
l'hôtel Baudy. Une vraie convivialité de village entre 1898 et 1911.














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LA PRATIQUE DU BILLARD



A gauche, Edouard Picard, grand-père d'André Picard.
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Les COMPETITIONS DE TENNIS
Les hôtes américains pratiquent le tennis sur les
courts financés par le peintre Young, propriétaire du Moulin des Chennevières.




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Les POMPIERS VOLONTAIRES




Les pompiers volontaires de Giverny sont à l'exercice le long de l'Epte, près de la gare.



On reconnait, de gauche à droite, le garde-champêtre, Mr Potelet,
puis Raymond Leroux et son frère Fernand. Derrière Fernand, à droite
de l'attelage, Mr Cardonnet, qui faisait office de clairon lors des défilés.



On retrouve les mêmes, mais on reconnait mieux, de gauche à droite,
Paul Pont, conseiller municipal, ( voir aussi "Le hameau de Falaise", § Les Roches)
et Kléber Lebrun. (voir aussi "Louis Lebrun et sa famille")
Au centre, avec le béret, le lieutenant des pompiers, Adolphe Guillemard.




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CYCLISME

La course cycliste du "Circuit des Boucles de la Seine", créée en 1945 passait par Giverny et
était l'occasion de rassembler les givernois autour d'un évènement sportif où s'illustrèrent
notamment Louison Bobet (vainqueur en 1947) et Jacques Anquetil (1958 et 1965). C'était la
dernière classique disputée avant le "Tour de France". Sur cette photo, on attend, en discutant,
le passage des coureurs. On voit l'ancienne voie ferrée, le Moulin de Cossy, et Adolphe Guillemard,
qui, en tant que lieutenant des pompiers, assurait un service d'ordre bon enfant.



( document Jean-Pierre Guillemard )

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